Et qu’il y a-t-il d’autres dans cet îlot ? C’est une réserve d’oiseaux avec le pic épeiche, la sitelle torchepot, le grimpereau des jardins… et d’autres oiseaux des milieux forestiers, jusqu’à l’épervier d’Europe !
La question que nous nous sommes posée suite à ces observations est la suivante : dans un contexte général de disparition de la vie animale et des espaces naturels, comment renforcer leur accueil dans un quartier comme celui-ci ? Comment cette richesse naturelle peut-elle étendre son territoire de vie ?
La réponse nous est offerte par cette vision aérienne.
Les espaces verts ne manquent pas le long de la voie ferrée (avec en plus, le Canal de Roubaix et la Zone de l’Union au Nord), mais ils ne ressemblent pas assez aux milieux boisés dont ont besoin ces oiseaux des lisières forestières. Ces espaces verts peuvent-ils changer ? Oui, si les parcs urbains revoient leurs plantations le long de la voie ferrée – oui, si les aménagements des friches respectent certaines consignes mais OUI surtout, parce que tous ces espaces sont reliés entre eux par le talus de la voie ferrée. Ce dernier pourrait s’élargir dans la perspective des aménagements à venir sur le quartier et remplir alors des fonctions de corridor écologique, c’est-à-dire de liaison naturelle qui permette le déplacement des espèces entre des espaces.
En ville, ces liaisons sont très difficiles à construire et sont plus fragiles qu’en milieu naturel mais c’est justement pourquoi il faut les reconnaître et les protéger, malgré leurs désavantages inhérents (ponts, passage du train…).
Ces conclusions sont celles du Portrait Nature de Quartier que nous avions réalisé en 2007. Elles ont été présentées à la Ville qui étudie leur faisabilité dans le cadre de l’aménagement des rives de la voie ferrée et de l’extension du parc Brondeloire. Demain se dessinera peut être à Roubaix le corridor écologique urbain de la voie ferrée, afin de faire bénéficier aux habitants du quartier des espaces naturels de qualité près de chez eux.